LE COORDONATEUR DU CONCOURS "CHEF EN HERBE CUSINE TRADITIONNELLE 1ère Edition" LIVRE SES IMPRESSIONS
"Il ne faudrait pas forcement attendre les fêtes de fin d'année pour se faire. On pourrait très bien l'organiser pendant la semaine de la fête de la jeunesse et organiser la remise des prix le 11 fevrier".
En marge de la cérémonie de remise des prix organisée ce samedi 27 Décembre 2014, et baptisée « La Nuit des Prix » par le Comité d’Organisation de la 3e Edition de la Foire les Délices du Ndé « Gastro Ndé’Lices », qui a animé la localité depuis le 13 Décembre dernier à l’Esplanade de la Mairie de Bangangté, le Coordonateur du concours, M. Gaby Sylvain FAH SONDECK, a bien voulu livrer ses impressions aux journalistes venus nombreux couvrir l'évènement, qui était placé sous le parrainage de Monsieur le Sous-préfet de l'Arrondissement de Bangangté, Charles NGALL.
M. le Coordonateur du 1er Concours Chef en Herbe Cuisine traditionnelle JUMBO, après cette "Nuit des Prix" réussie qui a livré les 1ères Chefs en Herbe JUMBO, quelles sont vos impressions?
Merci Messieurs les journalistes. Notre pays le Cameroun enregistre ses toutes premières Chefs en Herbe en Cuisine traditionnelle, et ceci est un moment historique qu’il convient de saluer à sa juste mesure. Surtout qu’il a vu le jour dans la Commune que dirige intelligemment Madame Célestine KETCHA COURTES qui a cru et porté le projet jusqu’à JUMBO qui a accepté de le sponsoriser, jusqu’à Madame NANA Yvette qui a bien voulu en être la Marraine. Dans un contexte de mondialisation, l’Afrique se doit d'adopter une double posture d’adaptabilité et de flexibilité qui ne nie nullement ses spécificités culturelles et donc son âme. L’art culinaire africain est le véhicule par excellence de la richesse de nos civilisations et cultures millénaires. Mais si la jeune génération ne se l’approprie pas dès maintenant, on pourrait aller tout droit vers un développement inauthentique et laid à l’horizon 2063 escompté par l’Union Africaine, une Afrique et un Cameroun de zombis culturels, pitoyablement étranglés par un mode alimentaire extraverti voire négateur de nos savoirs, saveurs et savoir-faire authentiques. C’est pourquoi je salue une fois de plus cette initiative rendue possible par Madame le Maire, qui prône ainsi un développement durable et authentique de notre chère Afrique.
Après cette 1ère Edition, quel bilan pouvez-vous dresser de son organisation?
Il est encore trop tôt pour faire un bilan exhaustif de l'activité. Mais je peux déjà affirmer que le message est en train de passer, et ça c'était l'intention de Madame le Maire de Bangangté au départ, comme je l'ai exmpliqué dans votre première question. Si vous nous avez suivi depuis le début de l'activité, vous avez certainement dû constater l'engouement populaire qu'il y'a eu autour et donc la forte adhésion des populations, surtout jeunes, à l'idée de permettre à nos cadettes l'art culinaire traditionnel. L'Atelier Concours a été une découverte pour elles mêmes avec une fonction éducative et ludique très marquée. L'organisation a été imparrable grâce à la marque JUMBO et au Maire de Bangangté, qui a vu à travers ces jeunes filles, ses propres enfants. Je dois aussi féliciter les Marraines formatrices et leurs assistantes qui se donné avec rigueur et passion de transmettre leurs savoirs et savoirs-faires aux jeunes générations. C''est la succès d'une fusion intergénartionnelle favorisée par ce concours inédit en Afrique et au Cameroun.
Après la Commune de Bangangté, envisagez-vous d'autres endroits au Cameroun pour dupliquer l'expérience?
La Commune de Bangangté dans laquelle ce projet a vu le jour est d'abord championne sur le plan national en termes de duplication de ses Bonnes pratiques. Vous comprenez donc qu'il n'y aura pas d'incompatibilité entre son désir de perenniser l'activité sur son territoire et la necessité d'exporter le concours ailleurs. Ce d'autant plus qu'au départ, sur le plan idéologique, le projet a une visée panafricaine puisqu'il s'agit à la base de reconcilier la jeunesse africaine avec ses traditions culinaires dans la perpsective d'un développement durable authentique de notre continent, en adéquation avec nos réalités culturelles, et non celles toujours importées qui nous défigurent parfois. On aimerait bien voir les jeunes filles des quatres coins du Cameroun et de l'Afrique s'approprier cette activité qui est avant tout la leur. Mais nous préparons déjà la 2e Edition, et il ne faudrait pas forcement attendre les fêtes de fin d'année pour se faire. On pourrait bien l'organiser pendant la semaine de la fête de la jeunesse et organiser la remise des prix le 11 fevrier.
Quels sont vos voeux pour l'année 2015
J'ai un voeu par rapport à ce projet. Mon voeu le plus cher est que l'on ne jette pas aux oubliettes les Chefs en Herbe Cuisine traditionnelle que nous developpons. Les Africains sont amoureux de la dispersion de leurs talents et ne comrpennent pas encore que tant que nous refuserons de valoriser nos talents jeunes, de les tracer, nous hypothéquons de manière mécanique et repetitive notre avenir. La Cuisine traditionnelle peut-être une source de création d'emplois et de richesses si nous apprenons à transformer nos opportunités en richesses. Que l'année 2015 soit le début d'un changement de paradigme, car le développement humain et durable que nous escomptons, a pour clé le changement positif des mentalités et perceptions.